Près de 16 000 UFL/ha avec des betteraves fourragères en 2024
À 78 tonnes brutes par hectare en moyenne, l’Union laitière de la Meuse (ULM) a observé de bons rendements chez ses adhérents qui ont cultivé des betteraves fourragères en 2024.
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« L’année 2024 est un bon cru pour la betterave fourragère », constate Lionel Vivenot, de l’Union laitière de la Meuse. Les rendements observés chez une vingtaine d’éleveurs laitiers de l’Union laitière de la Meuse (ULM) s’affichent à 78 tonnes brutes par hectare en moyenne. Les résultats des parcelles s’étalent toutefois de 55 à 100 t brutes par hectare. Les betteraves meusiennes étant en moyenne à 17 % de matière sèche en 2024, le rendement moyen s’établit à 13 t de MS (de 9,8 à 20,1 t de MS/ha).
Le maïs fourrage de 2024 est un bon cru (03/12/2024)
L’intérêt de la racine tient à sa teneur en sucre qui atteint cette année 67 % (sur MS), soit pratiquement 9 t/ha en moyenne (6,3 à 15,1 t/ha). Les analyses révèlent d’ailleurs une teneur en UFL à 1,18/kg de MS en moyenne. Ainsi avec un rendement moyen de 13 t de MS, un hectare de betteraves a fourni 15 800 UFL en moyenne en 2024. C’est plus qu’un hectare de maïs, qui avec 14 t de MS/ha à 0,93 UFL en moyenne a apporté 13 000 UFL. Les deux cultures choisies pour leurs valeurs énergétiques impliquent toutefois des conduites et du matériel spécifiques.
Une valeur UFV supérieure à celle des UFL
« La teneur des betteraves en UFV/kg de MS est supérieure à celle des UFL avec 1,21 UFV/kg de MS, précise Lionel Vivenot. Les racines conviennent donc aux rations d’engraissement. »
En six ans d’observations réalisées par l’ULM, 2024 se classe parmi les meilleures années en termes de rendements, comme 2021 et 2023 (75 à 100 t brutes/ha). En 2020, la plus mauvaise année, le rendement moyen avait plafonné à 35 tonnes brutes par hectare, alors qu’en 2019 et en 2022, la quantité moyenne récoltée s’établissait entre 45 et 60 tonnes brutes par hectare.
Reprise d’état pour les vaches
« Cette année, à la suite de l’introduction des betteraves dans la ration des vaches laitières, le taux butyreux a augmenté de 2 points et le taux protéique de 1 point », constate Lionel Vivenot. Du fait de sa forte valeur en UF, la betterave permet au troupeau laitier de reprendre de l’état. Les pesées du robot de traite ont montré que les vaches pouvaient gagner jusqu’à 20 kg de poids vif pendant l’hiver. » Comme la racine est très appétente comparativement aux autres ingrédients, la ration mélangée permet de limiter la compétition à l’auge.
Compte tenu des bons rendements, certains éleveurs meusiens introduisent des betteraves dans la ration de leurs génisses. Voici un exemple de régime suivant l’âge des génisses avec 58 % l’ensilage d’herbe (première coupe avec 11,6 % de matière azotée totale (MAT) et 0,68 UFL/kg de MS), 32 % de betteraves et 10 % de foin.
« Attention la betterave ne convient pas aux vaches taries pendant la préparation au vêlage » , prévient l’expert, du fait de la forte teneur en potassium et donc de l’augmentation de la balance anion cation (Baca).
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